La citizen-band,
ou Cibie pour la France a été longtemps associée au monde de la route, et
en particulier aux routiers, qui installèrent ces petits
émetteurs/récepteurs dans les cabines de leurs camions pour briser la
solitude si particulière de leurs professions.
La citizen-band
été aussi associée a l'univers macho des hommes, en effet, dès
qu'une voie féminine se risquait sur les ondes, l'instinct chasseur des
mâles resurgissait et la discussion tournait vite sur des sujet interdit
au moins de 18 ans... On le retrouve encore de nos jour, et oui, on ne se
change pas.. n'est pas messieurs...
le monde des
cow-boys, de la musique folk américaine et country, des belles autos des
années 60 en faisait aussi parti.
Puis, dans les années 1980/90 , la réglementation
routière, de plus en plus sévère, de nombreux automobilistes achetèrent
des CB pour contrer les contrôles radars et de polices qui se trouvaient
sur leurs chemins, et on pouvaient même trouver des postes CB dans les
grandes surfaces a des prix très abordables, et de nombreux cibistes et
passionnés de contacts se trouvèrent dans l'impossibilité de pratiquer
leurs passions à cause de la saturation des fréquences allouées par le
gouvernement...
Et aujourd'hui, c'est fini, il ne reste que les vrais
amateurs, le téléphone portable a fait le reste, les magasins spécialisés
ferme leurs portes ou se tournent vers la téléphonie, on ne trouve que
deux ou trois revues sur le sujet dans les kiosques et les clubs ont de
plus en plus de mal a survivre par le manque d'adhérents....
La citizen-band, qui est un moyen de communication
gratuite, a t'elle encore les raisons de séduire, je pense que oui, la
technologie progresse, et on trouve des postes Cibie avec des fonctions
proches de ceux des Radio-Amateurs, Et restent un moyen de faire des
contacts et des amis dans le monde entier, et c'est un outil qui rend et
peut rendre encore des services dans ce monde si fragile.. (Lire l'article
sur SOS Carole)
Le webmaster.
Les origines de la C.B.
Au U.S.A.
La
Citizen Band est un phénomène qui provient des Etats-Unis. Apparue dans
les années 50, la CB n'a vu le jour que par un curieux hasard, dû aux
surproductions de matériel électronique à la fin de la seconde guerre
mondiale. Compte tenu de l'énorme quantité de postes émetteurs-récepteurs
militaires qui fleurissaient dans tous les surplus de l'armée américaine,
un nombre croissant de bidouilleurs s'y intéressa.
La
CiBi ne tarda pas alors à apparaître sous la forme d'appareils radio
bricolés à partir de pièces prélevées sur des postes bradés. Quant à la
bande de fréquence des 27MHz qui avait été choisie, il s'agissait d'une
bande "poubelle" inutilisable pour des liaisons professionnelles à cause
des perturbations que l'on y trouve ( brouillage provoqué, par exemple,
par les appareils de radiologie médicale.
La
CiBi fut d'abord considérée comme un loisir quelconque. Puis les
chauffeurs routiers américains en mesurèrent les énormes avantages. ces
petits émetteurs récepteurs étaient un excellent moyen de rompre la
solitude lors des grands trajets à travers le continent américain.
Après
avoir connu une période dorée se traduisant par une forte croissance aux
alentours des années 75, le phénomène tendait à se stabiliser. C'est à
cette époque que la F.C.C. ( Fédéral Communications Commission ) imposait
des normes plus strictes sur le plan technique, mais aussi plus
fonctionnelles. Des postes à 23 canaux nécessitant une ribambelle de
quartz, voilà que l'on passait à la technologie plus moderne des postes à
PLL ( Phase Loocked Loop ). Il s'en suivit une période relativement
difficile sur le plan commercial, durant laquelle les vieux "23 canaux"
furent bradés, tandis que les nouveaux "40 canaux" effectuaient une timide
percée.
La
bande des citoyens n'a réellement existé qu'à partir des années 1974 1975
car, auparavant, seuls quelques marginaux se trouvaient sur le 27MHz grâce
aux appareils qu'ils avaient ramené d'Outre-Atlantique. Ce sont des postes
émettant en AM disposant de peu de canaux. Il faut attendre l’année 1977
pour que les premiers TX 40 canaux émettant en AM, FM, BLU arrivent sur le
marché. Ils sont malheureusement interdits d’utilisation en France et leur
possession nécessite une déclaration en gendarmerie: le fameux imprimé
30/50, certificat de détention d’une station radioélectrique. A
cette époque, 150.000 cibistes sillonnent la France dans la plus parfaite
convivialité. Le 27 est réservé comme canal d’appel en AM, les routiers se
placent sur le 19 et le 9 se spécialise dans la partie urgence. Les
cibistes découvrent alors la joie des contacts hors frontières, notamment
dans les années 79/80 où les conditions de propagation sont excellentes.
Le DX prend ses lettres de noblesse et le 44 (4 en supérieur) devient son
canal d’appel. Jusqu'à la fin de 1980,
le marché français connaît une forte expansion. Aucune norme n'existe et
on assiste à un véritable déferlement de transceivers de plus en plus
attirants et complets : plusieurs bandes de 40 canaux accessibles
permettant de disposer de 240 fréquences différentes, puissance d'émission
réglable et pouvant atteindre parfois plus d'une trentaine de watts, avec,
dans certains cas, des fréquencemètres incorporés. De plus en plus de
possibilités s'offraient à l'utilisateur et les Pouvoirs Publics se
décidèrent à agir.
En
novembre 1980, l'administration interdit toutes les entrées en France de
matériel CiBi. Une norme est publiée dès le mois de décembre. La norme NFC
92411 n'autorise que 22 canaux en FM et avec seulement 2 Watts. C'est la
protestation générale et les postes "ancienne norme" continuent à circuler
"sous le manteau".
En
1982, la norme est "annulée" pour vice de procédure. Les PTT passaient
alors un accord provisoire avec les importateurs afin de les autoriser à
commercialiser des appareils possédant 40 canaux, sous couvert d'un
agrément de vente provisoire.
Au
début de l'année 1983 apparaît la norme NFC 92412 autorisant 40 canaux en
AM/FM/BLU avec une puissance d'émission maximale de 4 watts crêtes.
Reste
que le début de l'année 1992 a été marqué par une petite révolution dans
le domaine de la réglementation. De fait, à l'ancienne instruction datant
de 1982, s'est substitué un arrêté du 31 mars 1992. Celui-ci apporte
quelques modifications aux conditions d'utilisation des postes CB en
France. Mais la principale innovation réside incontestablement dans la
suppression de la licence individuelle ( valable 5 ans, elle était
délivrée par les ACTEL, moyennant un versement de 190F ) qui est remplacée
par une taxe perçue directement à l'achat. Cette nouvelle disposition est
applicable aux postes acquis à partir du 1er Janvier 1992.